Mais tout d’abord, nous faisons un petit tour au marché local, histoire d’avaler une Noodle Soup à l’intestin de porc.





Nous en profitons pour découvrir la culture Cambodgienne au détour des ruelles alentours.









Ici la grande mode vestimentaire pour les femmes, c’est le port de vêtements souples, légers et colorés, qui sont utilisés en Occident en tant que pyjamas…







Ce qui nous frappe de prime abord depuis notre arrivée hier au Cambodge c’est l’extrême gentillesse des habitants et leurs immenses sourires…
Encore plus gentils qu’au Laos, c’est dire !…
Les Cambodgiens sont vraiment accueillants et enjoués de vivre…
C’est vraiment plaisant de découvrir ce pays et sa population…

Nous louons ensuite une moto, 4 $ la journée.
Ce sont les mêmes qu’au Laos, 4 vitesses avec embrayage automatique, je les connais bien…
2 litres d’essence, 2 $, provision d’eau, et nous sommes parés pour notre périple.



Nous quittons Kratie en direction du Nord sur une route goudronnée en assez bon état.



Les véhicules locaux que nous croisons nous mettent aussitôt dans l’ambiance.







Nous découvrons que les temples Bouddhistes ont une architecture différente que ceux du Laos et de Thaïlande, avec une petite touche de la présence française coloniale dans l’apposition de volets aux fenêtres.





Aussitôt sortis de la ville, les villages se succèdent implantés au milieu des rizières.











Maisons en bois sur pilotis, enfants revenants de l’école en vélo et tout le charme d’un rythme de vie où l’on prend son temps…









La route se transforme vite en une piste bitumée défoncée, cochons, vaches et buffles circulants au milieu du chemin.



Et comme il n’est pas fréquent d’apercevoir des « occidentaux » ici, notre passage est remarqué de toutes parts…
De grands sourires s’affichent sur les visages de chacun.
Les enfants sortent en courant et en riant, nous criant des « hello » complices.
Ces moments sont magiques de pureté et de naturel…

Nous nous arrêtons dans des échoppes, sommes invités à venir chez des gens, échangeons quelques moments de vie sans langage commun, mais avec le cœur…











Nous nous posons parfois sur les bords du Mékong à regarder les pêcheurs et le cours du temps qui s’écoule doucement…













Arrivés à Sambor, nous découvrons une toute petite ville installée autour d’une place centrale.
Aucun vestige ne subsiste du passé hautement historique des lieux et seul un temple bouddhiste de construction récente trône à la place de l’ancien palais.



Une fois de plus nous sommes remontés dans le temps, c’est une autre vie…

Les vaches se promènent en liberté au milieu du marché, les blocs de glace pour alimenter les glacières sont transportés sur les mobylettes et les charrettes à boeufs font office de transporteurs…







Lorsque nous nous installons à une échoppe ambulante pour manger sur la place centrale, nous sommes dévisagés avec curiosité, avec un peu de méfiance même…
Mais très vite les visages se délient et les personnes sont ravies que nous partagions un moment de vie avec elles.
Ce doit être en fait assez exceptionnel !...
Je pense que rares sont les voyageurs qui s’arrêtent ici pour déguster une Noodle Soup agrémentée de fleurs violettes et aromatisé au lait de coco, ainsi que des petits rouleaux de printemps au gras de porc…









Une fois de plus, étonnement lorsque nous sortons nos chop sticks personnels… Et nous avons très bien mangé !…

Nous avons ensuite continué la route sur une quinzaine de kilomètres, histoire de découvrir la vie dans la région…
Ce n’est plus qu’un chemin de terre truffé d’ornières, bordé çà et là de sommaires maisons en bois sur pilotis jouxtant les rizières, sources de revenus principales des habitants ici…













Plus de voitures, inaccessible ! Nous rencontrons de très rares mobylettes, quelques vélos et des chars à bœufs…





Ce sont d’ailleurs des ONG qui se sont occupées d’installer des pompes pour fournir de l’eau à la population locale.



Notre passage se transforme en un véritable festival pour les enfants comme pour les adultes…
C’est un moment unique, tant pour eux que pour nous !...







Et surtout lorsque nous faisons demi-tour pour rentrer à Kratie, car le chemin pour accéder ici étant le seul, chacun s’attend à notre passage de nouveau et guette devant son habitation.
C’est une fête, un délire…. Les rires, les cris, les « hello – bye bye », les visages hilares…





Mais il faut se dépêcher de revenir à Kratie car la nuit va bientôt tomber et nous avons encore près de 50 Km à parcourir sur ce chemin cahotant…



Nous faisons une pause toutefois sur les bords du gigantesque fleuve pour observer le coucher du soleil et pour tâcher d’apercevoir les fameux dauphins d’eau douce qui vivent dans le secteur.
Le Dauphin d’Irrawaddy est une espèce endémique en voie de disparition à cause de la pêche et il n’en resterait plus qu’une cinquantaine d’individus dans le Mékong dont seulement une dizaine par ici…

Pour accéder au fleuve, nous nous arrêtons au hasard devant une maison et nous demandons l’autorisation à la famille de traverser leur terrain.
Une grand-mère tout sourire et toute une marmaille d’enfants nous accompagnent sur les rives du Mékong.







Et là, nous découvrons avec surprise qu’il y a un bras du puissant cours d’eau à traverser pour accéder à une île, un grand banc de sable émergeant à la saison sèche.
La vieille dame retrousse sa jupe et nous invite à la suivre.
Et nous avons marché dans le Mékong !...
Fond vaseux et glissant sur une centaine de mètres, puis du sable blanc et très fin une fois arrivés sur l’île… Une véritable plage tropicale…





Sur fond des couleurs enflammées du soleil se couchant sur le fleuve, la femme nous emmène voir un groupe de pêcheurs en pleine activité. (C’est doucement ici !...)









Nous n’aurons pas la chance d’apercevoir quelques nageoires dorsales de dauphins cette fois-ci, mais il faut dire que le Mékong est tellement large qu’il faudrait être bien chanceux pour en voir…





Nous finissons le parcours de nuit pour rentrer à Kratie, lunettes et bouches fermées, myriades d’insectes obligeant si nous ne voulons pas dîner avant l’heure…
En repas nous préfèrerons ensuite un poisson du Mékong cuisiné au gingembre façon Khmer…

Demain levé tôt, nous prenons un bus pour Phnom Pehn, la capitale du Cambodge…

A suivre…

Uxar



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07/12/06 Un Chao organisé... Phnom Pehn



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