Eternel vol TG 931 de la Thaï Airways pour Bangkok et toujours l’excellente prestation de la compagnie siamoise…

Arrivée à Savarnabhumi, je m’enquiers de trouver un billet d’avion pour Phuket qui est ma destination subaquatique. Il faut savoir que les vols intérieurs en Thaïlande sont vendus à moitié prix sur place que depuis la France !...

Pour cela, le départ s’effectue depuis le terminal domestique de Don Mueang (l’ancien aéroport international) situé à une grande distance toutefois. (Il existe des vols depuis Savarnabhumi, mais c’est double tarif !)



Je me mets ensuite à la recherche d’un taxi, mais j’ai des mauvaises surprises au niveau des Arrivées. En effet, les guichets officiels de « limousines » (dénomination des taxis aéroports auparavant !) affichent désormais des prix exorbitants, à savoir entre 1000 et 1200 Baths (24 et 28 euros), alors qu’il est officiellement de 350 Baths (8 Euros) !
Un monopole s’est emparé de Savarnabhumi, il faut que je trouve une bonne solution…
Et la même démarche est valable pour se rendre dans Bangkok !

Car de plus ce niveau est le royaume des rabatteurs en tous genres, impossible de trouver le moindre prix décent et normal, arnaque à touriste totale !...

Alors le conseil du jour :

La première solution, peu onéreuse mais pas très pratique lorsque l’on a pas mal de bagages, est de prendre la navette gratuite de l’aéroport (shuttle bus)au niveau des Arrivées et de descendre au premier arrêt qui est le « Bus terminal ». De là, pour à priori 50 Baths, prendre un bus pour Bangkok ou Don Mueang (ou autre destination / voir sur le Blog : 22/06/07 Une impression de déjà vu… ).

La deuxième solution, la plus judicieuse si on ne parle pas Thaï, et que je viens de découvrir dans ce nouvel aéroport, est de descendre au niveau « Bus Line » (level 1 / Rez-de-chaussée) où l’on peut trouver un guichet « taxi meter » sur le trottoir extérieur.
Tarif fixe pour Don Mueang 450 Baths (400 pour Bangkok) incluant 50 Baths de frais de prise en charge aéroport et 65 Baths de péages autoroutiers. Et pas de mauvaise surprise !
C’est donc là qu’a été transféré ce fameux comptoir que je cherchais. Il fallait le savoir !...

Une troisième solution à connaître également est de monter au niveau des départs et de prendre un taxi qui vient d’effectuer une dépose de passagers. Demander le « meter » et le tarif devrait être inférieur. Mais attention, une arnaque est toujours possible si l’on n’est pas vigilant !



Me voici donc en vol pour Phuket, grande île du Sud située dans la mer d’Andaman, contrastée entre hôtels touristiques bétonnés, jungles tropicales touffues et mélange de cultures ancestrales…











J’ai rendez-vous à Patong beach et je me cherche un mini van qui fait office de taxi collectif pour parcourir les 40 kilomètres qui me séparent de cette destination réputée.



Et toujours est-il qu’en cette période de mousson la pluie envahit tout sur son passage…







J’ai beaucoup d’à priori à l’égard de Phuket mais cette fois-ci j’en prends mon parti, je vais mettre cela de côté, car s’il n’en tenait qu’à moi, je n’aurais jamais mis les pieds ici !

Et pour cause, la réputation de Phuket est tout simplement d’être la nouvelle Pattaya, ville pervertie à l’extrême, royaume de la prostitution (féminine, masculine et infantile !) et de la luxure !... Je ne m’étendrai pas…

Et comme je m’y attendais, c’est bien ainsi que je ressens aussitôt la ville de Patong à mon arrivée. Ville « touristisée » à mort où les farangs se promènent presque tous avec leur prostituée de location à leur bras, comme on promènerait son caniche dans le 16ème, l’atmosphère est déjà pour moi insupportable !...

Scooters des mers pétaradants en bordure de plage, embouteillages sur la « croisette », cafés, restaurants et boîtes de nuit, le décors est planté !... On ne peut pas faire deux mètres dans la rue, rien que pour aller faire ses courses, sans être abordé à chaque instant…
Et çà y va des rabatteurs de restos ou de spectacles, de vendeurs de tee-shirts ou de souvenirs, des propositions de massages honnêtes ou pas, c’est véritablement infernal !...

A tel point, qu’à peine installé le soir dans un appartement réservé à mon attention, et malgré les 40 heures sans sommeil désormais dues au voyage, je me décide instantanément à refaire mes bagages et à me sauver de cet endroit qui est un enfer total !...

Je ne supporterai pas de vivre-là une minute de plus, c’est trop pour moi, c’est puant !...
Autant être honnête avec soi-même, et je le suis !...

J’ai donc décidé de repartir à l’aube, tant pis pour les rendez-vous professionnels et les propositions de boulot, de toute façon ma place n’est pas ici ! Alors je préfère autant m’en aller avant de croiser quiconque de l’équipe du centre de plongée, ils ne comprendraient pas !... Je leur écris un email, je finis mes bagages, il est 3 H du matin, je vais tâcher de dormir un peu…

Mais rien n’y fait, mon cœur bat comme un tambour, impossible de m’assoupir un tant soit peu… Les idées se bousculent dans ma tête, je suis en pleine effervescence ! J’ai de nouveau quitté la France pour vivre en Asie, cette nouvelle vie est devant moi, et c’est à moi de faire mes choix !

Et le choix est fait !
Je repars de Thaïlande, je retourne à Taiwan où je suis désormais installé. J’y ai toutes mes affaires et c’est là où j’aspire à m’épanouir en ce moment de vie…

Et bien m’en aura pris de partir de Phuket !
Une semaine plus tard, le tremblement de terre de 8.1 en Indonésie déclenchera une série d’alertes au tsunami effrayantes ! Il faut se souvenir que l’endroit a été complètement dévasté il y a 2 ans par le puissant phénomène naturel !...
Cela m’a permis d’éviter d’assister à des scènes de paniques démesurées, même si cette fois il n’y a pas eu finalement de vague dévastatrice !

Et quelques jours après, c’est l’avion de la compagnie One to Go qui s’est écrasé à Phuket faisant 89 morts…
Ce sont des signes, cet endroit est maudit, il n’y a rien de bon à faire ici !... Cela me servira d’expérience !...

6 H du matin, l’aube se lève à peine que j’arpente déjà la « croisette » déserte avec mes bagages à la recherche d’un taxi.
Les derniers clients des « discothèques »rentrent à leur hôtel ivres et titubants… C’est écoeurant !... Je n’arrive même pas à apprécier la vue sur la mer dans cette baie bordée de cocotiers, c’est dire !...





Le conducteur d’une voiture particulière me propose ses services en tant que taxi, la négociation faite en cette heure si matinale à 10 $ étant raisonnable, je décide de me faire déposer à Phuket City, la capitale de l’île. De là j’organiserai la suite du voyage…

Je me déniche une guesthouse dans mon « Lonely Planet »durant le trajet, la « Wasana Guesthouse », et me voici débarquer vers 6H30 du matin à la stupeur de la femme qui tient l’accueil de l’établissement…

L’endroit est défraîchi, mais c’est au calme… Et au regard du délabrement de l’hôtel, je suis persuadé que je ne croiserai aucun touriste ici ! Et c’est ce dont j’ai besoin, ras-le-bol de cette société pervertie par le tourisme !



Je m’achète à manger au 7/eleven qui jouxte la guesthouse et je prends mes quartiers dans la chambre donnant sur les toits du quartier Thaï traditionnel…





... où une femme accroche son linge...



Mon cerveau est toujours en pleine ébullition, je n’arriverai pas à en dormir avant midi !

Nous sommes dimanche. Je décide d’organiser dans l’après-midi mon départ pour Bangkok puis mon trajet pour Taiwan… Mon choix a été le bon, je ne regrette rien !...

15H. Le sommeil fut court mais des plus réparateurs.
Et comme le hasard fait toujours bien les choses, juste en face de l’hôtel se trouvent les bureaux de la Thaï Airways qui, comble de surprise, sont ouverts en ce jour de repos dominical.

Je vais avant tout prendre un bus pour Bangkok demain à 7H du matin, et je change mon vol pour Taipei à mardi matin. Tout se goupille bien. J’appelle mon hôtel habituel sur la capitale (« A One Inn Hotel » à Siam Square), y réserve une chambre, et je peux enfin laisser ma tête se vider en allant flâner dans les rues de la ville…





Phuket City est un ancien comptoir portugais (entre autre) et porte la réputation d’avoir une architecture influencée par les anciens colons. Mais il n’en est rien du tout, çà n’a rien à voir avec Macao, il s’agit d’une ville traditionnelle tout ce qu’il y a de plus Thaï contemporain.



L’affluence touristique est moindre et seuls les touk-touks, qui ont désormais 4 roues sous la forme de petites voitures et non plus de motos, dénotent d’un peu de modernisme récent. (pour la Thaïlande)

Déambuler dans les rues se révèle toutefois bien agréable et je découvre une vie rythmée entre mosquée, églises et temples bouddhistes.









Une fois mon billet de bus en poche j’en profite pour m’adonner à une coupe de cheveux (100 Baths / 3 $), investir dans une paire de sandale (les miennes venant de me lâcher) et dévorer mon premier vrai repas depuis 3 jours en la matière d’une noodle soup dans un restaurant musulman…





De retour à l’hôtel, je me prévois une nuit réparatrice après toutes ces péripéties !...
Mais il n’en sera rien ! Je me lève à 5H30 pour me rendre à la gare routière et je n’aurais en tout réussi à ne dormir que 3 heures… La pendule est déréglée, c’est le Jet-lag !

J’ai opté pour le super VIP-bus. La différence budgétaire n’est pas énorme, mais je suis installé dans un très large et confortable fauteuil dans une rangée unique, avec accoudoirs de ministre et inclinaison à 70 % pour dormir. Et ce n’est pas un luxe démesuré au regard des 14H30 de trajet qui m’attendent pour remonter toute la Thaïlande jusqu’à Bangkok.



Tarif 1000 Baths (33 $), avec deux chauffeurs qui se relaient (sécurité avant tout !), service à bord, collation au fauteuil et repas du midi inclus.

(Mon conseil : Veillez à prendre votre billet directement à la gare routière et non pas dans les agences avoisinantes qui facturent 400 Baths de plus de commission !)



Le parcours se déroule sans encombre. Plantations d’hévéas, forêts et cocotiers à perte de vue, réseau autoroutier moderne et bien développé, depuis le temps que je voyage au travers de la Thaïlande, c’est presque devenu une routine pour moi !



Arrivée nocturne à la gare routière Sud de Bangkok sous la pluie vers 22H.
Je me cherche un taxi pour rejoindre mon hôtel sur Siam Square, mais aucun n’accepte d’utiliser le « meter » (compteur) ! Et le tarif annoncé est hors de prix (pour Bangkok). 300 Baths ! (10 $) C’est ce qu’il en coûte pour aller à l’aéroport à 30 km de là !...
Tant pis, je marche sous la pluie avec mes bagages, j’en trouverai un sur un axe routier principal. Et bien m’en prends, car il ne m’en coûtera que 70 Baths pour la course !... (2,30 $)

La soirée sera courte, je me lève à 4H30 pour me rendre à l’aéroport.
Je fais donc un saut au 7/eleven à deux pas de l’hôtel afin de m’acheter de quoi me restaurer et je m’en retourne m’abriter dans ma chambre au rythme des volutes d’air frais délivrées irrégulièrement par une climatisation en fin de vie…

Je n’aime pas Bangkok, c’est une mégapole tentaculaire archi-polluée qui n’a rien pour rendre heureuse sa population !...

Demain je retourne à Taiwan, c’est bien là où j’ai décidé d’être installé en ce moment. Et je suppose que la vie là-bas me réserve nombre de surprises !...

A suivre pour d’autres aventures…

Uxar



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17/09/07 Tremblements de Terre et Super Typhon…



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