Pour une nuit de transit, cela peut passer, mais pour 5 nuitées comme je l’ai prévu cette fois-ci à Macao, ce n’est pas vivable !...

A titre de comparaison, la Riverside Guesthouse à Stung Treng dans le Nord du Cambodge propose des chambres similaires pour 3 $ et j’avais déjà trouvé çà trop cher, c’est dire !...
Alors à 12 $ !...





J’endosse ma cape de pluie car le ciel continue à déverser une ondée dense et régulière.
Me voici parti à la découverte de Macao…



L’hôtel où j’ai débarqué est en fait vraiment situé en plein cœur du vieux quartier historique de Macao.









Et j’ai vraiment cette impression d’être au fin fond du Portugal en marchant dans les rues et ruelles, mais le tout en Chinois…









Pâtisseries traditionnelles Portugaises, épiceries fines de morue et de poissons et de viandes séchés, les mélanges d’odeurs des durians et du bacalao, la transition est faite !...











Et de tous côtés l’influence Portugaise se ressent dans l’architecture, dans les formes et les couleurs et dans la présence des églises aux constructions parfois bien différentes ici…



















Même l’ambassade de Chine a des tonalités portugaises…





Ayant personnellement vécu au Portugal en 1974 durant la Révolution des Œillets, j’ai l’impression de revoir des épisodes de mon enfance…









Le plus étonnant c’est que les voitures roulent à gauche, à l’anglaise. J’avoue que cela me surprend. Car la circulation s’effectue à droite que ce soit en Chine ou au Portugal !...
J’en déduis que c’est la présence anglaise de Hong-Kong qui a influencé l’importation de tels véhicules et que le code de la route s’en est trouvé reproduit sur une conduite routière à gauche.



Mais il faut faire du coup particulièrement attention en traversant les rues, car les voitures n’arrivent jamais d’où on le prévoit !... Surtout que le modernisme qu’acquiert Macao de nos jours, les intersections sont bien souvent très compliquées !...
Mais on y trouve encore des parcmètres à l’ancienne…



Je me suis trouvé un nouvel hôtel après maintes visites, à 200 Mops la nuit quand même (20 Euros / 10 Mops = 1 Euro). Je déménage aussitôt en face du port intérieur au « London Hotel ».







Il y a quelques jeunes femmes installées dans l’escalier à proposer « leurs services » aux marins aux long-cours, mais je peux prendre une chambre sans être importuné par leurs propositions… Car je pense qu’il est difficile de trouver moins cher en prestation hôtelière…







Une fois installé, pour de bon maintenant, je repars arpenter les rues de Macao…

Il faut marcher et se perdre dans les ruelles pour ressentir l’essence profonde de Macao…









Rien à craindre ici, la sécurité règne désormais !...
Les caméras de surveillance sont omniprésentes, dans les rues, dans les bâtiments officiels et même dans la moindre des petites échoppes. La police circule de tous côtés en permanence et de nombreux vigiles surveillent même chaque entrée d’immeuble…

Sans carte, juste au sens de l’orientation, je découvre la vie intrinsèque macanaise…
Il pleut, je suis trempé, mais la vie semble sereine ici…







… bercée par les concours de…







…chants d’oiseaux…





… et les étudiants aux immaculés uniformes …









Le langage Cantonais est cependant très particulier quant à lui.
Habitué que je suis désormais à entendre le Mandarin à Taiwan (même si je ne le parle pas toutefois), la langue à Macao semble bien différente au niveau tonalité. Cela me semble être plus criard, plus roulé également, voire même plus guttural, me voici confronté à un autre langage de nouveau…

Le « chichié » (merci en Chinois) fonctionne quand même (on le comprend), mais je peux toutefois également utiliser « obrigado » (merci en Portugais), çà passe aussi… C’est assez marrant, il faut l’avouer !...

De plus, je détecte un modèle de faciès très particuliers parfois parmi la population. Il existe désormais un mélange génétique entre Asiatiques et Portugais qui a généré un type sur lequel on ne peut se tromper… Et c’est assez frappant ! Parfois même, comme à Singapour, je croise des femmes asiatiques avec des taches de rousseur sur le visage, un peu telles de vraies Bretonnes !...

Et puis aussi des chameaux et des éléphants…





Etant donné qu’il pleut toujours des « prunes », je me décide pour ne pas trop être mouillé à aller visiter le quartier des casinos. Car je suis dégoûté, le mauvais temps faisant, toutes les photos que je prends vont être fades et sans relief !...
Je sais pertinemment que sans temps clément et de ciel bleu de surcroît, toute ma production photographique va se retrouver anéantie et sans intérêt !...
Puisse le temps se lever, mais ce n’est pas prévu par la météo !...







Alors je photographie Macao sous toutes ses coutures, mais je sais que je vais être vraiment déçu ensuite… De plus, je prends vraiment garde à ne pas recevoir trop d’eau sur mon boîtier, mais il pleut abondamment en permanence !...
(Heureusement, un peu avant la fin de mon séjour le soleil est revenu et j’ai pu de nouveau me faire plaisir à figer les images de ce pays si riche en diversités…)



Les casinos sont d’immenses ouvrages aux architectures incroyables !... La folie des grandeurs !...













Il faut savoir que pour accéder à chacun des casinos, il faut laisser son sac en consigne puis passer un portillon à rayons X comme dans les aéroports…
Mais personnellement, je transporte sur moi mes billets d’avion, mon passeport, mon argent et mon couteau suisse qui est toujours à ma ceinture… Il est hors de question que je laisse « ma vie » à un comptoir comme cela et à prendre le risque de tout perdre. Déjà que je n’ai rien laissé de tel à l’hôtel, pour éviter le risque de me faire dévaliser en mon absence…



Et de toute façon, je n’arrive pas en taxi, et je débarque avec ma cape de pluie et mes vêtements indiens !... Ce n’est pas vraiment le genre de la maison !...
Cependant, étant occidental, je peux quand même accéder à ces édifices, mais je dénote quelque peu avec le cadre et la fréquentation !...







Donc je me promène quelque peu dans les galeries marchandes des casinos, aux enseignes luxueuses et prestigieuses (Chanel, Dior, Vuitton…), mais je n’ai rien à faire ici, je préfère les petites boutiques de la rue…







Donc, c’est bon, j’ai vu les casinos !... Que voulez-vous que je fasse là ?...

C’est le gotha de Hong-Kong et de la nouvelle Chine capitaliste qui vient se montrer ici !... Cela fourmille de bus arrivant de la frontière et débarquant leurs lots de nouveaux riches Chinois directement dans les casinos…
Et ce n’est pas vraiment mon monde !...



Ainsi pour répondre à cette demande croissante, la construction de nombreux nouveaux casinos bats son plein et Macao se retrouve actuellement dans l’état d’un immense chantier. Cela construit de partout et les gratte-ciels éclosent à tout va !...























Tout comme la Chine qui de l’autre côté du bras de mer n’est pas en reste…



De surcroît ce sont les parcs d’attractions à thèmes qui fleurissent de partout pour attirer les visiteurs en cette nouvelle place touristique. Cité romaine et combats de gladiateurs, Vulcania et son volcan, la Cité Interdite et même le Potala de Lhassa au Tibet sont des lieux de visites très prisés…



























Ce qui me fait bizarre toutefois, c’est que la population occidentale que je croise ici est particulièrement désagréable et absolument pas souriante !
Bon je n’en suis pas plus que çà étonné non plus, c’est vrai que c’est courant. Mais j’en avais perdu l’habitude ! Il faut dire qu’à Kaohsiung, ville de Taiwan où je suis installé en ce moment, il y a si peu d’occidentaux que lorsque très rarement on se croise, il y a toujours un échange de grands sourires.
Mais à Macao, comme partout ailleurs dans le monde, les « blancs » se croisent en se regardant en chiens de faïence, en s’assassinant du regard ! Il existe comme une jalousie les uns pour les autres, à tel point qu’on penserait qu’ils véritablement ennemis ! Que de haine !...

Je passe mes journées à parcourir à pied les rues de Macao, allant d’églises en temples, de parcs en musées, de marchés en échoppes…

Et à raison de plus de 15 kilomètres par jour, les jambes se font lourdes le soir au retour à l’hôtel… Mais les moyens de transports locaux, je les laisse toutefois aux touristes…









Allez, une bonne nuit de sommeil s’impose, il reste tant à voir à Macao…

A suivre…

Uxar



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23/05/07 A chaque jour ses découvertes…



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