Allez, histoire de dire aux mauvaises langues que ce ne sont pas des vacances mais un véritable voyage de découverte, bien rempli chaque jour, sans samedi ou dimanche à la clef !... Et chaque soir, tri des photos, notes et travail d’archivage…



En premier lieu, nous optons pour un petit déjeuner copieux et nous nous régalons d’une Noodle Soup aux crevettes dans une échoppe à proximité de l’hôtel.



Nous nous rendons ensuite à pieds à la gare routière à côté de Central Market (Psar Thmei pour les touk-touks) pour y attendre le bus à destination de la côte Sud du Cambodge.



C’est la station de bus de la compagnie « 168 – Phnom Pehn – Sorya Transport Company », la société de transports de passagers à mon avis la plus sérieuse au Cambodge. (A vérifier toutefois !)







Nombreux sont les bus au départ et une fois les billets pris, malgré mes demandes répétées aux différents grooms de service, le bus ne s’annonce toujours pas. Bizarre !



9H05. Soudain une guichetière m’apprend que le bus est sur le point de partir.
Il est pourtant là depuis 30 minutes, mais la destination sur la vitre avant étant écrite en Cambodgien, il nous était impossible de la décrypter…

Nous montons juste à temps à bord du VIP bus, enfin, du bus climatisé… Mais 5 $ le trajet.





La route se révèle être en excellent état tout du long du parcours et le confort s’en ressent cette fois-ci.





Et à notre grande surprise, la grande mode dans le pays ce sont les cigarettes « Alain Delon » qui n’existent nulle part ailleurs au monde….
Il m’étonnerait grandement d’ailleurs que le célèbre acteur Français ai donné son accord pour une exploitation commerciale de son nom. Quoique, va savoir ?...



Le parcours se déroule sans encombre et à mi-trajet, le bus observe une pause habituelle dans une petite station de restauration. 1 $ le repas.





Vers la fin de l’étape, le paysage plat habituel du Cambodge s’arrondit de collines et de monts verdoyants. La proximité des côtes se fait ressentir…





Et vers 13H seulement, nous arrivons à Sihanoukville.







Aussitôt, les taxis et rabatteurs nous tombent dessus…
C’est fatiguant !...
Nous avons prévu de nous rendre à « Weather Hill Station », un quartier situé un peu loin mais nous pensons de prime abord le faire à pieds.
Mais j’arrive toutefois à négocier un taxi-voiture pour 3 $. Et bien nous en prend, car il y a en fait plus de 4 Km de trajet, en montée sur la fin de surcroît!…

Nous débarquons dans une petite rue bordée de bars et de guesthouses, aspect sympathique, typiquement dans le style de la Thaïlande il y a une vingtaine d’années…
Nous marchons sacs au dos sous la chaleur torride de 14 heures en quête d’un hôtel.
Rien ne nous convient !
Trop cher et certainement bruyant le soir ou, bungalow au calme mais dans un état de délabrement pitoyable pour 5 à 7 $... Ici c’est touristique, les prix ont délibérément augmentés !...

Nous nous posons finalement dans l’hôtel que j’avais défavorablement annoté dans le guide de voyage, la « Mealy Chenda Guesthouse ». Car après visite des lieux, les chambres s’avèrent tout à fait correctes pour 10 $ avec A/C, douche chaude, TV, le tout en rez-de-jardin, avec vue sur la mer en contrebas, et un immense miroir au dessus du lit (chambre A04, c’est la seule comme çà…) !







Un fried rice aux crevettes et nous prenons les maillots de bain, direction la plage.

Superbes étendues de sable fin et blanc, propres (à souligner car en Asie les ordures jonchent bien souvent le littoral), cocotiers, ciel bleu, mer calme, lisse comme un lac et d’une grande limpidité…
Mon ordinateur de plongée m’indique 31 à 32 degrés dans l’eau…
Et personne sur la plage, idéal !...

Nous profitons du coucher de soleil sur l’horizon azur en nous laissant flotter sereinement dans cette Mer de Chine tellement clémente…



Mais à notre retour à l’hôtel, la paisible petite rue s’est transformée et à pris des allures de cauchemars !…
Les bars à putes s’enchaînent les uns à côté des autres, les filles et les lady-boys (travestis) accostent et accrochent les clients, et les touristes graveleux sont déjà en partie ivres d’alcool. C’est puant ! Cà ressemble à Pataya en Thaïlande ! D’ailleurs, il y a désormais un point de passage à la frontière pour relier facilement cette ville décadente et décatie….
Les hommes, les « consommateurs » de cette chair facile, sont en général d’âge mûr, 50 à 60 ans, et ils ne sont pas de la meilleure éducation… Mais il n’est pas rare de croiser des mecs ayant la trentaine accompagnés de ces filles de joie, Thaï ou Cambodgiennes… Et c’est bien triste !...
Cà y est, ici aussi cela devient comme çà !...

Mais le pire, et la réputation du Cambodge l’a déjà précédé, est que nous découvrons de nombreux enfants, petites filles pour la plupart, entre 8 et 12 ans, en compagnie de ces gros porcs qui viennent ici spécialement pour çà !
Et ils ne se cachent pas !
Aux tables des restaurants, sur les motos, dans les touk-touks, sur les épaules de ces monstres dans la rue, partant au détour de ruelles sombres rejoindre leur hôtel pour effectuer leurs sales affaires sur ces chères petites têtes brunes !...
C’est ignoble, immonde et cela devient coutume ici !...
Les locaux n’ont pas l’air d’en être choqués, cela leur rapporte beaucoup d’argent, alors ils vendent leurs enfants !...



(très difficile de prendre des clichés de nuit, sans se faire voir… !)



Il y a pourtant des affiches partout au Cambodge, dans les hôtels, sur les bus, menaçant de 10 ans de prison le crime de relation sexuelle avec mineur !
Mais la corruption prend le dessus et rien n’est fait pour empêcher cette prostitution infantile !...
Prévenir la police ? Elle est au courant, évidement, et c’est moi qui vais avoir de gros ennuis, pas les criminels concernés !…
Que faire alors ? Rien ! Observer et relater ce qui se passe ici afin que le monde soit d’autant plus au courant de ces horreurs !...







Du coup, nous nous sauvons de cette rue puante et décadente !
J’ai repéré un petit bar-resto tranquille sur la plage, nous allons y dîner…
Banquettes et loveuses aux coussins confortables sont installés sur le sable à 3 mètres de l’eau, au son des clapotis du ressac, sous un ciel étoilé brillant de milles feux…

Le bar, en bois style bar-rasta en Thaïlande dans les bonnes années, diffuse de la bonne musique, pas trop forte, un rien de « planant »…
C’est vraiment un bon moment de détente. Et il n’y a personne…
Que nous. Pas un cri. Le calme…





Nous commandons des crevettes sautées, un délice !... 6 $ le plat, mais cela vaut vraiment le coup !...
Sachant qu’au marché nous allons pouvoir trouver des grosses gambas et des crabes à des prix abordables, Cubi demande au patron du resto s’il accepterait de les cuisiner pour nous.
Cela ne pose pas de problème et nous payerons pour le service ce que nous voudrons…
Alors nous reviendrons demain soir…





Nuit de sommeil de tout repos, pas un bruit…

Samedi au matin, nous dormons de tout notre soûl.
Omelette au petit déjeuner, café Cambodgien (fort), puis nous louons une moto pour aller à la découverte de la ville.

Sihanoukville est une ville de construction récente qui porte le nom de la lignée des rois encore en place, Sihanouk.
La cité a été créée en même temps que le port en eau profonde dont le Cambodge s’est doté pour faciliter le commerce international.

C’est une grande ville étalée, aux larges avenues, entourée de nombreuses plages splendides.
Nous nous arrêtons sur l’une d’elle (Ocheteal Beach), qui est bordée de nombreux petits restos avec transats. Des bâches fournissent de l’ombre dans chacun des ces bistrots et nous nous cherchons un endroit tranquille.



D’un côté, il y a tous les touristes et les tarifs s’en ressentent aussitôt.
A l’autre extrémité, à 1 Km de là, il n’y a plus un « barang » (étranger), uniquement quelques Cambodgiens qui viennent en week-end depuis Phnom Penh, et les prix redeviennent normaux.
C’est évidemment par ici que nous nous installons…
Les places sont payantes car les personnes viennent y pique-niquer. Mais si l’on consomme, l’endroit devient gratuit.
Nous prenons 2 coca, 1 $ au total …







La baignade est si bonne et il y a si peu de monde dans l’eau.

Les Cambodgiens, qui se baignent en général tout habillés, montrent une réelle joie de vivre à cette activité de loisir qui n’existait pas il n’y a pas si longtemps encore dans le pays…





Des femmes arpentent la plage en portant sur la tête un plateau rempli d’énormes gambas grillées.
C’est 10 pièces pour 3 $. Cela constitue notre repas et nous y revenons à trois fois avec gourmandise !…







C’est si bon !... Un vrai régal !





Et quelques seiches au barbecue…





En dessert, ananas coupé en morceaux, 1000 Riels, soit 0,25 $.
Et sucré à souhait…



Pour continuer notre visite, nous nous arrêtons à plusieurs reprises dans des centres de plongée sous-marine histoire de sonder un peu le marché.
Il s’avère qu’en haute saison il y a pas mal de clientèle et le besoin d’un Instructeur bilingue se fait ressentir. Enseigner en Français dans un Dive-Center américain et en Anglais pour un centre français.
Si je restais maintenant, j’aurais tout de suite du travail. Intéressant !...

Quant à Cubi, nous rendons visite à plusieurs écoles de langue et le besoin d’un professeur enseignant le Chinois et l’Anglais est nécessaire également.
Nous reviendrons peut-être prochainement, c’est une probabilité que nous n’excluons pas…

Nous observons ensuite une petite pause supplémentaire sur une petite plage superbe et tellement sauvage pour une baignade de plus devant un coucher de soleil flamboyant…









Puis nous filons rapidement au marché qui ferme ses portes à 18H afin de faire emplettes de fruits de mer pour ce soir.
Nous arrivons à 17H55 dans l’immense halle déjà plongée dans les ombres de la nuit tombante, tous les stands fermant boutique et activité de fin de journée.
Comment trouver la zone des poissonneries en moins de 5 minutes ?
Je trace, Cubi emboîte mon pas.
J’ai remarqué que dans presque tous les marchés d’Asie les produits frais sont au fond.
Et Bingo, nous tombons pile dessus alors que tous les poissons et crustacés partent dans les glacières.
500 grammes de belles gambas, 1 kilo de grandes crevettes et un gros crabe, 9 $.
Le tout frais au possible…



Au retour, nous prenons les billets de bus pour demain car nous partons dans le Nord-Ouest du Cambodge, à Siem Reap visiter les célèbres temples d’Angkor…

Mais avant tout, gueuleton sur la plage !
La femme du patron du petit resto nous mitonne nos crustacées, ail, oignons frits et petites sauces, c’est succulent !... Nous nous en mettons plein la panse jusqu’à saturation, c'est-à-dire jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus…







Nous pensons qu’un dollar par plat cuisiné est un prix correct et arrondissons à 4 $ en tout.
Le patron est ravi de cette somme inattendue, car matériellement cela ne lui a rien coûté.
Chacun est content.

Et nous rentrons repus…

Demain est un autre jour…

Uxar



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10/12/06 Transit à "Spider Station"... Cambodge



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