Il faut dire qu’à force de voyages avec la Thaï Airways, je suis titulaire d’une carte « Silver » qui me donne la possibilité d’enregistrer 30 kilos d’effets personnels. De plus, je ne manque jamais de montrer ma carte d’Instructeur International de Plongée sous-Marine ainsi que celle d’Instructeur de Secouristes afin de justifier le matériel que je me dois de transporter avec moi à chaque voyage.

Mais cette fois, rien n’y fait ! Il m’est annoncé que l’on m’offre royalement 2 kilos de bagages ! D’habitude c’est quand même une dizaine de kilos minimum !...
Et il faut que je me débrouille une fois de plus pour trouver une solution quant aux 5 kilos supplémentaires d’excédent de poids, auquel cas je devrai payer « l’over weight » et cela coûte une fortune, même au départ de l’Asie désormais !...



Me voici à ouvrir mes sacs au milieu de la salle d’embarquement de l’aéroport, à transférer du linge dans les pochettes du gilet multi-poches que j’utilise pour voyager. J’en rempli même la gibecière et range le reste dans un sac plastique que je vais porter à la main et il me reste encore 1 kilo.
Non négociable ! Je trouve que cela devient un peu exagéré, car si je faisais 100 kilos et non mes modestes 70 kilos, on ne me dirait pas de perdre 5 kilos pour monter à bord !...
Enfin, çà y est, çà passe. Mais me voici bien encombré pour mes 20 heures de voyage !...

Du coup pour le vol Vientiane / Bangkok je n’ai plus le choix de la place et il ne reste plus qu’un siège dans la dernière rangée de l’appareil !
Et bien, çà aussi c’est à savoir, dans un 737 ce n’est vraiment pas l’idéal car j’ai passé tout le trajet avec le plateau repas collé contre mon ventre avec la position inclinée de l’appareil. Et bien là, j’ai regretté du coup de ne pas faire 100 kilos, çà aurait été plus confortable !...

En revanche, en vol, service irréprochable de la Thaï.

Transit à Savarnabhumi à Bangkok, il faut que je me presse car j’ai ma correspondance dans une heure et l’aéroport est immense. Mais tout se passe bien et je prends même le luxe de m’en griller une au passage dans un fumoir…

Tiens d’ailleurs, pour les accros à la clope, un conseil au passage si vous voulez durant un long voyage vous faire une pause dans un de ces petits salons totalement enfumés et rebutant dans cet aérogare !...



Sachez que vous ne pourrez trouver ces pièces polluées qu’au niveau du débarquement dans l’immense couloir équipé de tapis roulants. Car une fois passé en zone d’embarquement on n’en trouve plus !
Alors mon petit truc est que j’ai découvert que dans chaque zone d’embarquement A, B, C, D, etc, il y a à chaque fois une salle d’attente nominée par un petit « a » (du genre « 2a »). Et bien il faut savoir qu’au fond de cette salle d’attente l’on peut trouver à chaque fois un salon fumoir. Il fallait aller les dégoter ceux-là ! L’accès est libre, pas de soucis même si la carte d’embarquement ne correspond pas à cette zone. Qu’on se le dise !...



J’embarque à l’heure à destination de Charles de Gaulle. La prestation de la Thaï sera une fois de plus excellente à bord et j’ai même particulièrement bien mangé !



Mais dans cet avion qui me ramène en France, je fais une rencontre de «compagnons » de sièges bien peu sympathiques ! Un couple franchouillard à souhait, genre un « méchant petit fonctionnaire » et son espèce de « Marine Le Pen » de femme qui, déjà en s’installant ne daignent pas répondre à mon affable bonjour. Tant pis…
Mais dès la fin du repas, ils ont aussitôt appuyé sur le bouton d’appel du personnel de bord pour me faire signifier d’éteindre ma lumière personnelle de plafonnier qui m’était utile pour travailler et écrire ces présents carnets de route. Ces éclairages d’appoints sont d’ailleurs spécialement conçus pour cela et pour ne pas importuner ses voisins.
De surcroît, si l’on est insociable on s’achète un billet de première classe, ou bien un masque pour se couvrir les yeux, çà dépend du budget !…

Donc de nouveau, comme lors de mon dernier trajet pour la France, je me retrouve à tomber sur des Français qui font bien partie des statistiques !...

Bienvenue en France !...

Il n’y a plus qu’à se les coltiner toute la nuit, se taper Roissy, la grande sympathie de la Police de l’Air et des Frontières qui avec deux agents contrôlent les passeports de quatre 747 qui viennent d’atterrir, le trajet jusqu’à la navette qui relie le RER et cette aérogare où on est incapable de trouver son chemin (on parle mieux Anglais, et de loin, à l’aéroport de Bangkok qu’à Roissy Charles de Gaulle), l’accueil si chaleureux du chauffeur de bus, la très moderne gare de RER où les guichets automatiques vont être en panne, les tourniquets impossibles à passer avec des bagages, la rame de train taguée qui va traverser toute la banlieue morose et déglinguée, enfin bon une agréable arrivée en France, comme on s’y attend d’un pays si touristique et qui sait tellement y faire dans la forme et la chaleur de réception !...

Alors évidemment, à l’arrivée çà ne manque pas !...
Etant donné que désormais dès la descente de l’avion il y a un premier contrôle des passeports, effectué par seulement deux policiers pour non moins de 350 passagers, c’est un véritable embouteillage qui se créer dans la passerelle de débarquement !
De plus il fait froid, le climat matinal n’offrant qu’un inconfortable 11 degrés en cette fin de mois de juin, un vrai temps d’hiver !...

Me voici donc à chercher la navette pour rejoindre la gare de RER , mais voilà, comme prévu il n’y a aucun panneau indicateur !
Par expérience je prends l’ascenseur porte 20 pour me rendre au niveau des départs. Mais là, plus de bus, ils ont été supprimés au profit d’une toute nouvelle ligne de trains automatiques qui ne fait l’objet d’aucune signalétique afin de la dénicher !

Et oui, çà tombe mal pour moi, c’est aujourd’hui le premier jour de fonctionnement et l’organisation se révèle plutôt inadaptée ! Etonnant non ?...

De plus, il faut abandonner son chariot porte bagages à 200 mètres des voies et quand on est chargé comme je le suis, c’est évidemment une belle épreuve !...



J’accède toutefois au mini train qui n’est pas trop bondé, mais aussitôt un passager trouve le moyen de râler du fait que j’ai des bagages ! Elle est bonne celle-là !...
Un autre passager rétorque que c’est très mal adapté, surtout pour un aéroport de la taille de Roissy !
A moi de rajouter, « ou bien sans bagages, comme toute personne qui descend d’un avion ! » Logique, non ?

Alors de nouveau, bienvenue en France !

(Mon conseil : à Roissy, suivez les panneaux « Transport / Transportation » pour parvenir à bon port !)

J’enchaîne par le RER B tagué à outrance, lumière blafarde, passagers gris et tristes, puis annonce d’un retard de 20 minutes pour Paris ! Rebelote, c’est à chaque fois pareil !...







Puis c’est sur le RER C, problèmes sur la ligne, 50 minutes de retard ! Cà continue !...





Vous l’avez compris, c’est une nouvelle fois une épreuve pour moi de revenir en France !...



Bon, çà n’aura pas que du négatif, je suis là aussi pour que Yonnah, ma fille, passe de bonnes vacances…









Et je me dois aussi de régler quelques affaires personnelles avant de repartir fin août pour Taiwan de nouveau, en prévision de nombreux autres voyages et aventures…

En attendant, j’en ai profité pour travailler quelques temps sur un film d’époque et à la clef, j’ai même eu un rôle !... Vous me reconnaissez ?...





D’ailleurs, çà m’a donné une idée pour Taiwan et je l’ai mise à profit quelques temps plus tard par la création de ce nouveau site : http://www.actor.cmonsite.fr/
La vie est faite pour être vécue !... Alors autant se marrer !...

Cubi est donc venue me rejoindre quelques jours plus tard et malheureusement pour elle, à peine arrivée en France, elle s’est cassée le bras en descendant de mon scooter. Double fracture du coude, pas de bol !...



Cà ne l’a toutefois pas empêché de découvrir une fois de plus la France en ma compagnie,…







… l’Espagne…



… ni de profiter des joies de la mer!...





Mais quant à moi, je suis vraiment lassé de la France !...
Cà passe pour des vacances mais je ne m’y sens plus à ma place !...

J’aspire à continuer ma vie à l’étranger au rythme de la gentillesse des gens et de la découverte permanente d’autres cultures et vous les faire partager…

A suivre pour d’autres aventures…

Uxar



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31/08/07 Retour en Pays de Siam…



Perspective

Voyager au travers du temps,
se trouver dans un avion atterrissant,
voir l’aéroport et penser à la vie dedans.
J’y serai dans peu de temps.

Une autre vie que la mienne,
une autre temporalité.
J’y mets une image d’une certaine relativité du temps,
Tout en vivant cet instant.

Mais les personnes dans l’aérogare
Qui regardent cet avion se poser,
Comme tant d’autres avions et tant d’autres gens,
Ne voient que l’avion et non pas la vie dedans.

Ici, dans l’avion,
C’est la vie du mouvement.
A terre, les pensées ont d’autres formes,
Pensées très terre-à-terre.

La même image dans les airs,
Juste avant l’atterrissage,
La pluie fusant sous les projecteurs de l’avion,
Mais la vitesse faisant, l’eau n’en touche pas les hublots.

Même temporalité,
Différence de temps,
chacun n’a pas de la vie,
toujours la même perspective.

Uxar



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